L’accessibilité numérique n’est pas qu’une affaire de conformité.
Trop souvent, le mot « accessibilité » est abordé en fin de projet, comme une case à cocher dans un audit RGAA. Pourtant, rendre un service accessible, c’est bien plus qu’éviter des erreurs techniques ou des contrastes insuffisants. C’est conçu pour inclure, pour comprendre, et pour permettre à chacun d’agir sans obstacles inutiles.
Ce guide n’est pas un manuel technique. C’est une introduction à notre manière de penser l’accessibilité, à partir des usages réels.
L’accessibilité concerne tout le monde
Il ne s’agit pas seulement de rendre un site utilisable par des personnes en situation de handicap. Il s’agit de concevoir pour :
- les personnes qui n’ont pas de bonne connexion
- celles qui lisent sur un petit écran en mobilité
- les utilisateurs fatigués ou stressés
- celles et ceux qui n’ont pas le temps de chercher
Autrement dit : tout le monde, un jour ou l’autre.
Une interface accessible est une interface claire
Les fondamentaux de l’accessibilité sont souvent des bons principes UX :
- hiérarchie visuelle forte
- textes compréhensibles
- parcours sans surprise
- actions visibles et feedbacks clairs
Si c’est bien fait, personne ne remarque que c’est « accessible ». On se contente de comprendre. Et d’avancer.
Le RGAA est un cadre, pas une fin
Le RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité) est essentiel pour poser un socle commun. Mais une interface peut être conforme… et incompréhensible.
Notre recommandation : travailler en double grille.
- la grille RGAA, pour ne rien oublier
- la grille usage, pour vérifier que c’est vraiment utilisé et compris
Contenu, design, technique : tout est lié
On ne rend pas un produit accessible en changeant juste la couleur des boutons ou la taille de la police. Il faut travailler sur :
- le vocabulaire et la clarté des messages
- la structure de l’information
- les composants interactifs
- la robustesse du code
Et surtout, il faut que toutes les équipes soient alignées dès le départ. C’est une question de culture, pas de patch.
👉 Lire : Accessibilité numérique les bases que même les sites publics oublient
Tester avec les bons profils
Faire un audit, c’est bien. Faire tester par les vrais utilisateurs, c’est mieux.
- Une personne avec une canne blanche utilisera un lecteur d’écran.
- Une personne avec un trouble DYS aura besoin d’un contenu structurant.
- Un parent pressé cliquera trop vite.
Testez avec eux. Vous verrez où ça coince.
En conclusion :
L’accessibilité, ce n’est pas une option. C’est une façon plus juste de concevoir. Pour les usagers. Pour les équipes. Et pour la qualité du produit final.
Un service bien conçu est un service que tout le monde peut utiliser.
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