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Refonte de site web : le guide complet pour 2025 (budget, étapes, erreurs à éviter)

Votre site web a quelques années, les conversions stagnent, le taux de rebond explose et vous recevez des retours négatifs sur l’expérience utilisateur. Le diagnostic est posé : il est temps d’envisager une refonte. Mais entre l’envie de tout recommencer et la peur de perdre votre référencement actuel, difficile de savoir par où commencer.

Une refonte de site web n’est pas une décision anodine. C’est un projet structurant qui engage du budget, du temps et qui peut transformer radicalement votre présence digitale. Bien menée, elle booste vos performances. Bâclée, elle peut détruire des années de travail SEO et désorienter vos utilisateurs.

Ce guide vous donne les clés pour aborder sereinement votre projet de refonte en 2025 : comprendre quand c’est vraiment nécessaire, anticiper les coûts, structurer les étapes et surtout éviter les erreurs qui coûtent cher.

Quand faut-il vraiment refondre son site web ?

Avant de vous lancer, posez-vous la question essentielle : ai-je vraiment besoin d’une refonte complète, ou certains ajustements ciblés suffiraient-ils ?

Les signaux qui ne trompent pas

Votre site est techniquement obsolète

  • CMS dépassé ou non maintenu
  • Non-responsive ou mal adapté au mobile
  • Temps de chargement supérieur à 3 secondes
  • Incompatibilités avec les navigateurs récents
  • Failles de sécurité identifiées

L’expérience utilisateur est défaillante

  • Taux de rebond supérieur à 70%
  • Parcours d’achat ou de conversion chaotique
  • Navigation confuse, information difficile à trouver
  • Formulaires qui ne fonctionnent plus correctement
  • Accessibilité numérique inexistante (non-conformité RGAA)

Votre positionnement a évolué

  • Votre offre ou votre cible a changé
  • Votre identité de marque ne correspond plus
  • Vous développez de nouveaux services non représentés
  • La concurrence vous a dépassé visuellement et fonctionnellement

Vos résultats déçoivent

  • Le trafic stagne ou diminue
  • Le taux de conversion est inférieur aux standards de votre secteur
  • Votre référencement naturel recule
  • Les objectifs business ne sont pas atteints

Attention aux fausses bonnes raisons

Certaines motivations de refonte sont risquées si elles sont isolées :

  • « Le site ne me plaît plus » → Votre goût personnel n’est pas celui de vos utilisateurs
  • « Un concurrent a refait le sien » → Chaque contexte est unique
  • « On veut du neuf » → Le changement pour le changement coûte cher
  • « Le directeur veut du moderne » → Sans données, c’est du pilotage à vue

Une refonte doit toujours être justifiée par des données (analytics, enquêtes utilisateurs, audits techniques) et des objectifs mesurables.

Les 3 types de refonte : choisir le bon niveau d’intervention

Toutes les refontes ne se ressemblent pas. Selon votre diagnostic, trois niveaux d’intervention existent.

1. La refonte cosmétique (Design Refresh)

Quoi ? Vous conservez la structure et les fonctionnalités, mais vous modernisez l’apparence visuelle.

Quand ?

  • Le site fonctionne techniquement
  • L’architecture de l’information est solide
  • Seul le design a vieilli

Périmètre :

  • Nouvelle charte graphique
  • Mise à jour des visuels et de la typographie
  • Amélioration de l’UI (boutons, espacements, contrastes)
  • Optimisation mobile si nécessaire

💰 Budget indicatif : 5 000 € à 15 000 €
🗓️ Durée : 1 à 2 mois
📊 Risque SEO : Faible, car l’arborescence et les URLs restent identiques

2. La refonte structurelle (UX/Architecture)

Quoi ? Vous repensez l’organisation du contenu, les parcours utilisateurs et la navigation, tout en conservant éventuellement la technologie existante.

Quand ?

  • Les utilisateurs ne trouvent pas l’information
  • Les parcours de conversion sont inefficaces
  • L’arborescence ne correspond plus à votre offre
  • Besoin d’intégrer de nouvelles fonctionnalités

Périmètre :

  • Audit UX et parcours utilisateurs
  • Refonte de l’arborescence
  • Wireframing et prototypage
  • Nouveau design basé sur la nouvelle structure
  • Réécriture partielle ou totale du contenu
  • Intégration sur le CMS existant ou nouveau

💰 Budget indicatif : 15 000 € à 50 000 €
🗓️ Durée : 2 à 4 mois
📊 Risque SEO : Moyen à élevé, nécessite un plan de migration SEO rigoureux

3. La refonte totale (Technique + UX + Design)

Quoi ? Vous repartez de zéro : nouvelle technologie, nouvelle structure, nouveau design.

Quand ?

  • Le CMS actuel est obsolète ou inadapté
  • Problèmes de performances critiques
  • Besoin de fonctionnalités avancées (e-commerce, espace membre, API…)
  • Non-conformité RGPD ou accessibilité
  • Fusion de plusieurs sites ou rebranding complet

Périmètre :

  • Audit complet (technique, UX, SEO, accessibilité)
  • Choix et installation d’une nouvelle solution technique
  • Stratégie de contenu
  • Architecture de l’information
  • Design system si pertinent
  • Développement front et back
  • Migration de données
  • Plan de migration SEO
  • Tests d’accessibilité et de performance
  • Formation et documentation

💰 Budget indicatif : 25 000 € à 150 000 € (et plus pour des projets complexes)
🗓️ Durée : 3 à 12 mois selon la complexité
📊 Risque SEO : Élevé, nécessite une expertise SEO dédiée tout au long du projet

Budget réel d’une refonte en 2025 : grille de lecture transparente

Le prix d’une refonte varie énormément selon votre secteur, vos besoins et le type de prestataire. Voici une grille réaliste pour 2025.

🎨 Refonte d’un site vitrine (5 à 15 pages)

Type de prestataireFourchette de prixCe qui est inclus
Freelance junior2 000 € – 5 000 €Design template personnalisé, intégration WordPress basique
Freelance expérimenté5 000 € – 12 000 €Design sur-mesure, UX pensée, optimisation SEO de base, responsive
Agence locale/régionale8 000 € – 25 000 €Audit préalable, stratégie de contenu, design personnalisé, accompagnement, garanties
Agence spécialisée15 000 € – 40 000 €Approche méthodologique complète, accessibilité RGAA, analytics avancées, formation

🛒 Refonte d’un site e-commerce (catalogue moyen)

ConfigurationBudget moyenDétails
E-commerce basique15 000 € – 35 000 €WooCommerce ou PrestaShop, design template adapté, 50-200 produits
E-commerce sur-mesure35 000 € – 80 000 €Shopify Plus, Magento ou développement custom, intégrations (ERP, CRM, paiement)
Marketplace ou plateforme80 000 € – 250 000 € +Architecture complexe, gestion multi-vendeurs, fonctionnalités avancées

👉 Optimiser l’expérience d’achat en ligne

💼 Refonte d’un site corporate ou institutionnel

ComplexitéFourchetteCaractéristiques
Site corporate simple12 000 € – 30 000 €Présentation institutionnelle, actualités, formulaires de contact
Site corporate avancé30 000 € – 80 000 €Multilingue, espace presse, recrutement, conformité RGAA stricte
Portail institutionnel80 000 € – 200 000 € +Multisites, gestion de droits complexe, intégrations métier, haute disponibilité

👨🏻‍🔧 Refonte d’une application métier ou plateforme SaaS

TypeBudget indicatifSpécificités
MVP ou refonte légère40 000 € – 100 000 €Redesign de l’interface, optimisation de parcours clés
Refonte complète100 000 € – 500 000 € +Refonte technique et UX, design system, accessibilité, tests utilisateurs

Les coûts cachés à anticiper

Au-delà du projet de refonte lui-même, prévoyez :

  • Rédaction ou réécriture de contenu : 60 € à 150 € par page selon l’expertise
  • Production photo/vidéo professionnelle : 1 000 € à 10 000 € selon l’ampleur
  • Traductions (si multilingue) : 0,10 € à 0,25 € par mot selon les langues
  • Formation des équipes : 500 € à 2 000 € par journée
  • Maintenance et hébergement annuel : 10% à 20% du coût initial du site
  • Accompagnement SEO post-migration : 1 000 € à 5 000 € par mois sur 3-6 mois

Les 7 étapes d’une refonte réussie

Une méthodologie structurée est la clé pour éviter les dérapages budgétaires et les déceptions.

👉 Data & UX : comment prendre des décisions sans se faire piéger

1️⃣ Étape 1 : Audit et diagnostic (2 à 4 semaines)

Avant de détruire l’ancien, il faut comprendre ce qui fonctionne et ce qui dysfonctionne.

Ce qu’il faut auditer :

Audit technique

  • Performance (PageSpeed, Core Web Vitals)
  • Code (qualité, dette technique)
  • Sécurité (certificat SSL, failles connues)
  • Compatibilité (navigateurs, appareils)
  • Accessibilité (conformité RGAA/WCAG)

👉 Découvrir notre guide de l’accessibilité numérique

Audit SEO

  • Positionnement actuel sur vos mots-clés stratégiques
  • Qualité du maillage interne
  • Santé technique (erreurs 404, redirections, indexation)
  • Backlinks (profil de liens entrants)
  • Performance du contenu (pages qui convertissent vs pages mortes)

Audit UX et analytics

  • Parcours utilisateurs (heatmaps, enregistrements de sessions)
  • Taux de conversion par tunnel
  • Points de friction identifiés
  • Comportements sur mobile vs desktop
  • Enquêtes utilisateurs ou tests d’utilisabilité

Livrables :

  • Rapport d’audit consolidé
  • Liste des contenus à conserver, optimiser ou supprimer
  • Inventaire des URLs actuelles (pour la future stratégie de redirection)

2️⃣ Étape 2 : Stratégie et cadrage (2 à 3 semaines)

C’est le moment de transformer le diagnostic en vision.

Définir les objectifs mesurables

Ne vous contentez pas de « avoir un site moderne ». Fixez des KPI :

  • Augmenter le taux de conversion de X%
  • Réduire le taux de rebond de Y%
  • Améliorer le temps de chargement sous 2 secondes
  • Atteindre la conformité RGAA niveau AA
  • Générer X leads qualifiés par mois

Cartographier les parcours utilisateurs cibles

Identifiez vos personas principaux et dessinez leurs parcours idéaux :

  • Que cherchent-ils ?
  • Quelles actions doivent-ils accomplir ?
  • Quels freins peuvent-ils rencontrer ?

Définir le périmètre fonctionnel

Listez précisément ce qui sera refait, ce qui sera conservé, ce qui sera ajouté.

Livrables :

  • Brief stratégique
  • Personas et parcours utilisateurs
  • Cahier des charges fonctionnel et technique
  • Planning prévisionnel
  • Budget détaillé

3️⃣ Étape 3 : Architecture de l’information et wireframes (3 à 4 semaines)

Avant de parler couleurs et polices, structurez l’information.

Concevoir la nouvelle arborescence

Organisez vos contenus de manière logique et intuitive :

  • Privilégiez la clarté à l’exhaustivité
  • Limitez la profondeur (idéalement 3 niveaux maximum)
  • Regroupez par intention utilisateur, pas par organisation interne

Créer les wireframes (maquettes fil de fer)

Ces schémas fonctionnels permettent de :

  • Tester la hiérarchie de l’information
  • Valider les parcours avant le design
  • Identifier les zones de contenu nécessaires
  • Anticiper les points de friction

Penser mobile-first

En 2025, plus de 60% du trafic web est mobile. Concevez d’abord pour les petits écrans, puis adaptez au desktop.

Livrables :

  • Arborescence validée
  • Wireframes des pages clés (desktop et mobile)
  • Spécifications fonctionnelles détaillées

4️⃣ Étape 4 : Design et direction artistique (4 à 6 semaines)

Le moment où votre site prend vie visuellement.

Créer l’univers graphique

  • Définir ou faire évoluer votre charte graphique
  • Choisir une typographie lisible et cohérente avec votre identité
  • Établir une palette de couleurs accessible (contrastes WCAG)
  • Créer une bibliothèque de composants réutilisables

Designer les pages clés

Commencez par les templates les plus importants :

  • Page d’accueil
  • Page de service/produit type
  • Page de contenu éditorial
  • Formulaire de contact/conversion
  • Page 404 et autres pages système

Penser l’accessibilité dès le design

  • Contrastes suffisants (ratio 4.5:1 minimum)
  • Taille de police lisible (16px minimum pour le corps de texte)
  • Zones cliquables suffisamment grandes (44x44px minimum)
  • Espaces de respiration entre les éléments

Livrables :

  • Maquettes graphiques haute-fidélité (desktop, tablette, mobile)
  • Charte graphique et guide de style
  • Prototypes interactifs (selon budget)
  • Kit UI pour les développeurs

5️⃣ Étape 5 : Développement et intégration (6 à 12 semaines)

La phase technique où tout se concrétise.

Choisir la bonne stack technique

En 2025, les options principales sont :

  • WordPress : flexible, adapté à 80% des projets, large écosystème
  • Shopify : idéal pour l’e-commerce, maintenance simplifiée
  • Webflow : pour les sites vitrines premium sans développement lourd
  • Next.js / React : pour des applications complexes et performantes
  • Strapi / Headless CMS : pour découpler front et back

Développer en pensant performance

  • Optimiser les images (formats WebP/AVIF, lazy loading)
  • Minimiser les scripts et CSS
  • Mettre en place un CDN
  • Implémenter le cache intelligemment

Intégrer l’accessibilité dans le code

  • Utiliser une structure HTML sémantique
  • Ajouter les attributs ARIA quand nécessaire
  • Garantir la navigation au clavier
  • Tester avec des lecteurs d’écran

Développer le back-office

  • Interface d’administration intuitive
  • Zones de contenu clairement identifiées
  • Prévisualisation avant publication
  • Gestion des droits utilisateurs si besoin

Livrables :

  • Site fonctionnel en environnement de développement
  • Documentation technique
  • Guide d’administration

6️⃣ Étape 6 : Migration SEO et contenu (2 à 4 semaines)

La phase la plus risquée si elle est négligée.

Préparer le plan de redirection

C’est l’élément critique pour ne pas perdre votre référencement :

  • Mapper chaque ancienne URL vers sa nouvelle destination
  • Privilégier les redirections 301 (permanentes)
  • Éviter les chaînes de redirections
  • Créer des pages de destination pour les contenus supprimés importants

Migrer et optimiser le contenu

  • Transférer les contenus validés lors de l’audit
  • Réécrire les contenus obsolètes ou peu performants
  • Optimiser les balises title et meta descriptions
  • Structurer avec des balises Hn cohérentes
  • Ajouter des textes alternatifs aux images

Mettre en place le suivi analytics

  • Installer Google Analytics 4 (ou équivalent respectueux du RGPD)
  • Configurer les objectifs de conversion
  • Paramétrer Google Search Console
  • Mettre en place un outil de suivi des positions (si pertinent)

Conserver les éléments SEO critiques

  • Garder les URLs qui performent bien (si possible)
  • Migrer les balises Schema.org
  • Conserver la structure des données enrichies

Livrables :

  • Tableau de redirections complet
  • Contenu migré et optimisé
  • Configuration analytics opérationnelle

👉 Pourquoi le SEO local à Chartres ne se résume pas à une fiche Google ?
👉 SEO et UX : comment lier performance technique et expérience utilisateur

7️⃣ Étape 7 : Tests, mise en ligne et suivi (2 à 3 semaines)

Le sprint final avant le lancement.

Phase de recette (tests)

Testez absolument tout avant de mettre en ligne :

Tests fonctionnels

  • Tous les formulaires (et leurs notifications)
  • Les liens internes et externes
  • Les boutons d’action
  • Les fonctionnalités e-commerce (panier, paiement, etc.)

Tests techniques

  • Compatibilité navigateurs (Chrome, Firefox, Safari, Edge)
  • Responsive sur différents devices
  • Performance (objectif : PageSpeed > 90)
  • Sécurité (certificat SSL, headers de sécurité)

Tests d’accessibilité

  • Navigation au clavier
  • Lecteurs d’écran (NVDA, JAWS, VoiceOver)
  • Validation W3C et outils automatisés (WAVE, Axe)
  • Tests utilisateurs avec des personnes en situation de handicap (idéal)

Tests de contenu

  • Vérification orthographique
  • Cohérence des informations (tarifs, contacts, mentions légales)
  • Qualité des images

Mettre en ligne avec méthode

  • Choisir un créneau à faible trafic (souvent la nuit ou le week-end)
  • Faire une sauvegarde complète de l’ancien site
  • Activer les redirections 301
  • Surveiller les logs d’erreurs en temps réel
  • Vérifier l’indexation dans les heures suivantes

Suivre les premières semaines

Les 30 jours post-lancement sont critiques :

  • Monitorer quotidiennement les erreurs 404
  • Vérifier l’évolution du trafic organique
  • Analyser les taux de conversion
  • Corriger rapidement les bugs remontés
  • Ajuster les redirections si nécessaire

Livrables :

  • Site en production
  • Rapport de tests
  • Plan de surveillance post-lancement
  • Documentation de maintenance

Les 10 erreurs qui coûtent cher (et comment les éviter)

Certaines erreurs reviennent systématiquement dans les projets de refonte. Voici comment les anticiper.

1. Négliger la préparation SEO

L’erreur : Traiter le SEO comme une réflexion de dernière minute, une fois le site en ligne.

Les conséquences :

  • Perte de trafic organique immédiate (parfois 40% à 70%)
  • Chute des positions sur vos mots-clés historiques
  • Pages importantes non indexées
  • Erreurs 404 massives

Comment l’éviter :

  • Intégrer un expert SEO dès le début du projet
  • Créer le tableau de redirections avant la mise en ligne
  • Conserver les URLs qui performent bien
  • Tester les redirections en pré-production
  • Soumettre le nouveau sitemap à Google Search Console dès la mise en ligne

2. Oublier l’accessibilité numérique

L’erreur : Considérer l’accessibilité comme optionnelle ou la traiter en fin de projet.

Les conséquences :

  • Exclusion de 15% à 20% de vos utilisateurs potentiels
  • Non-conformité légale (obligation RGAA pour les organismes publics et certaines entreprises)
  • Risque de contentieux ou d’e-réputation
  • Coût de mise en conformité a posteriori beaucoup plus élevé

Comment l’éviter :

  • Intégrer les critères RGAA dès la phase de design
  • Former l’équipe aux bonnes pratiques d’accessibilité
  • Tester régulièrement avec des outils automatisés et manuels
  • Faire valider par des utilisateurs en situation de handicap
  • Documenter la démarche d’accessibilité

3. Sous-estimer la charge de contenu

L’erreur : Penser que le contenu « se remplira tout seul » une fois le site développé.

Les conséquences :

  • Retard de plusieurs semaines sur la mise en ligne
  • Contenu bâclé, copié-collé de l’ancien site
  • Pages avec du lorem ipsum qui partent en production
  • Opportunités SEO manquées

Comment l’éviter :

  • Planifier la production de contenu en parallèle du développement
  • Identifier qui produit quoi (interne, prestataire, mixte)
  • Créer un calendrier éditorial précis
  • Anticiper les besoins de traduction
  • Prévoir du temps pour la relecture et validation

4. Vouloir tout changer d’un coup

L’erreur : Profiter de la refonte pour ajouter 50 fonctionnalités « tant qu’on y est ».

Les conséquences :

  • Dérapage budgétaire (parfois doublement du coût initial)
  • Allongement excessif des délais
  • Projet qui ne se termine jamais
  • Fonctionnalités à moitié finies ou non testées

Comment l’éviter :

  • Définir un MVP (Minimum Viable Product) pour la V1
  • Prioriser impitoyablement (méthode MoSCoW : Must have, Should have, Could have, Won’t have)
  • Planifier les évolutions en V2, V3…
  • Accepter de lancer avec 80% de ce qui était imaginé initialement
  • Itérer ensuite en fonction des retours utilisateurs réels

5. Ignorer les analytics de l’ancien site

L’erreur : Ne pas analyser les données de comportement existantes avant de revoir l’architecture.

Les conséquences :

  • Suppression de pages qui généraient du trafic ou des conversions
  • Nouveaux parcours qui ne correspondent pas aux usages réels
  • Décisions basées sur des intuitions plutôt que des données

Comment l’éviter :

  • Analyser au minimum 6 mois de données analytics
  • Identifier les pages à forte valeur (trafic, conversions, engagement)
  • Étudier les parcours utilisateurs réels
  • Cartographier les sources de trafic par page
  • Faire des tests utilisateurs pour valider vos hypothèses

6. Ne pas impliquer les utilisateurs finaux

L’erreur : Concevoir le site en interne, dans une bulle, sans consulter les vrais utilisateurs.

Les conséquences :

  • Site qui correspond aux attentes internes mais pas aux besoins utilisateurs
  • Parcours inadaptés, vocabulaire incompréhensible
  • Découverte des problèmes après la mise en ligne
  • Taux de rebond élevé et mauvaises conversions

Comment l’éviter :

  • Mener des entretiens utilisateurs en phase de cadrage
  • Faire des tests d’utilisabilité sur les wireframes et prototypes
  • Organiser des sessions de tri de cartes pour l’architecture
  • Tester le site en bêta avec des vrais utilisateurs
  • Mettre en place un canal de feedback dès la mise en ligne

7. Choisir la technologie avant de définir les besoins

L’erreur : Décider « on va refaire sur Shopify/WordPress/X » avant d’avoir audité les besoins réels.

Les conséquences :

  • Choix technique inadapté qui bride les fonctionnalités
  • Coûts de maintenance ou de licences non anticipés
  • Migration difficile si changement nécessaire
  • Frustration des équipes qui doivent contourner les limites

Comment l’éviter :

  • Partir des besoins fonctionnels et techniques
  • Benchmarker plusieurs solutions
  • Prendre en compte les compétences internes (maintenance future)
  • Anticiper l’évolutivité sur 3-5 ans
  • Ne pas hésiter à combiner plusieurs outils (CMS + CRM + ERP…)

8. Négliger la phase de test

L’erreur : Considérer les tests comme une formalité et précipiter la mise en ligne.

Les conséquences :

  • Bugs critiques découverts par les utilisateurs
  • Formulaires qui ne fonctionnent pas (perte de leads)
  • Problèmes de paiement sur les e-commerces
  • Atteinte à la crédibilité de la marque

Comment l’éviter :

  • Prévoir 2 à 3 semaines de recette
  • Créer un protocole de tests exhaustif
  • Impliquer plusieurs profils de testeurs (techniques et métiers)
  • Tester sur de vrais devices, pas seulement en mode responsive dans le navigateur
  • Garder une marge de manoeuvre pour corriger avant le lancement

9. Oublier la formation des équipes

L’erreur : Livrer un site avec un back-office inconnu, sans formation ni documentation.

Les conséquences :

  • Équipes perdues qui n’osent pas toucher au site
  • Retour vers le prestataire pour chaque petite modification (coûts supplémentaires)
  • Contenu non mis à jour, site qui s’étiole rapidement
  • Frustration et perte d’autonomie

Comment l’éviter :

  • Prévoir des sessions de formation (idéalement 1 à 2 jours)
  • Créer une documentation claire avec captures d’écran
  • Enregistrer des vidéos tutorielles
  • Organiser un support post-lancement (hot-line les premières semaines)
  • Désigner un « super-administrateur » en interne

10. Ne pas prévoir de budget post-lancement

L’erreur : Considérer que le projet s’arrête à la mise en ligne.

Les conséquences :

  • Bugs ou améliorations urgentes non traitées
  • Pas de suivi des performances
  • Site qui n’évolue pas après le lancement
  • Retour à la situation initiale en quelques mois

Comment l’éviter :

  • Prévoir 15% à 20% du budget initial pour les 6 premiers mois
  • Planifier un suivi avec le prestataire (forfait de TMA – Tierce Maintenance Applicative)
  • Monitorer les KPI définis en phase de cadrage
  • Organiser un bilan à 1 mois et 3 mois post-lancement
  • Construire une roadmap d’améliorations continues

Checklist : avant, pendant, après la refonte

Avant de démarrer le projet

Audit complet réalisé (technique, UX, SEO, accessibilité)
Objectifs mesurables définis avec des KPI clairs
Budget global anticipé (y compris coûts cachés)
Équipe projet constituée (interne + prestataire)
Planning réaliste validé avec toutes les parties
Données analytics historiques exportées et analysées
✅ Sauvegarde complète de l’ancien site réalisée
Benchmark concurrentiel effectué

Pendant le projet

Points d’étape réguliers (hebdomadaires recommandés)
Validation formelle à chaque grande étape
Tableau de redirections 301 construit et mis à jour
Contenu produit et validé en parallèle du développement
Tests utilisateurs réalisés sur wireframes et prototypes
Environnement de pré-production accessible pour tests
Formation des équipes planifiée avant mise en ligne
Documentation technique et éditoriale en cours de rédaction

Avant la mise en ligne

Tous les tests fonctionnels passés avec succès
Tests d’accessibilité réalisés et validés
Tests de performance effectués (PageSpeed, GTmetrix)
Compatibilité vérifiée sur navigateurs et devices principaux
Redirections 301 testées en pré-production
Google Analytics et Search Console configurés
Contenu final relu et validé (orthographe, cohérence)
Mentions légales, RGPD, CGU/CGV à jour
Certificat SSL actif
Backup complet de l’ancien site disponible

Après la mise en ligne (premiers jours)

Surveillance des erreurs 404 et corrections immédiates
Vérification de l’indexation Google (Search Console)
Test des formulaires en conditions réelles
Monitoring des temps de chargement
Vérification du tracking analytics
Hotline interne activée pour les remontées urgentes

Après la mise en ligne (premiers mois)

Suivi hebdomadaire des KPI définis en phase de cadrage
Analyse des retours utilisateurs et bugs remontés
Ajustements et corrections itératives
Surveillance des positions SEO et trafic organique
Bilan à 1 mois avec l’équipe projet
Bilan à 3 mois avec analyse d’impact
Documentation des apprentissages pour futures évolutions
Roadmap V2 construite en fonction des usages réels

Refonte de site : les questions fréquentes

Combien de temps faut-il pour refondre un site web ?

La durée varie énormément selon la complexité :

  • Site vitrine simple : 1 à 3 mois
  • Site corporate ou e-commerce moyen : 3 à 6 mois
  • Plateforme complexe ou application métier : 6 à 12 mois (voire plus)

Ces délais intègrent toutes les phases du projet, de l’audit initial à la mise en ligne. Attention aux prestataires qui promettent des délais trop courts : une refonte bâclée coûte plus cher à long terme.

Vais-je perdre mon référencement naturel avec une refonte ?

Pas nécessairement, mais c’est le risque n°1 si la migration SEO est mal gérée. Avec une stratégie de redirections 301 bien conçue, une conservation des contenus performants et un suivi rigoureux, vous pouvez même améliorer votre référencement.

Les bonnes pratiques :

  • Mapper toutes vos URLs actuelles vers les nouvelles
  • Conserver les URLs qui performent bien (si l’architecture le permet)
  • Améliorer le contenu plutôt que de simplement le migrer
  • Soumettre rapidement le nouveau sitemap à Google
  • Monitorer quotidiennement pendant les premières semaines

Une baisse temporaire de 10-15% du trafic dans les premiers jours est normale, le temps que Google recrawle votre site. Si la baisse dépasse 30% ou persiste au-delà de 3 semaines, il y a probablement un problème à corriger.

Peut-on refondre un site par étapes plutôt qu’en une seule fois ?

Oui, et c’est même souvent recommandé pour les sites complexes. Cette approche, appelée refonte progressive ou itérative, présente plusieurs avantages :

Les bénéfices :

  • Risque SEO dilué dans le temps
  • Budget étalé sur plusieurs exercices
  • Retours utilisateurs intégrés au fur et à mesure
  • Moins de perturbation pour les équipes

Comment procéder :

  • Commencer par les pages à plus fort impact business
  • Refondre section par section (ex : page d’accueil, puis rubrique blog, puis espace client…)
  • Créer une charte graphique évolutive dès le départ
  • Garder une cohérence visuelle entre ancien et nouveau (phase de transition)

Cette approche n’est pas adaptée si votre site a des problèmes techniques structurels qui nécessitent une refonte complète de la base.

Faut-il changer de CMS lors d’une refonte ?

Pas nécessairement. Le changement de CMS ajoute de la complexité et du coût. Posez-vous les bonnes questions :

Gardez votre CMS actuel si :

  • Il est maintenu et à jour
  • Il répond à vos besoins fonctionnels
  • Vos équipes le maîtrisent bien
  • Les performances sont correctes

Changez de CMS si :

  • Il n’est plus maintenu ou présente des failles de sécurité
  • Les limitations techniques bloquent vos évolutions
  • Les coûts de licence sont devenus prohibitifs
  • Il ne permet pas de répondre aux obligations légales (accessibilité, RGPD)

En 2025, WordPress reste le choix le plus polyvalent pour 70% des projets web. Mais Shopify domine l’e-commerce, et les CMS headless (Strapi, Contentful) séduisent les projets nécessitant une forte personnalisation.

Comment choisir entre agence, freelance ou solution en interne ?

Chaque option a ses avantages selon votre contexte.

Freelance

  • ✅ Coût généralement plus bas
  • ✅ Relation directe et réactive
  • Flexibilité
  • ❌ Compétences limitées à un ou deux domaines
  • ❌ Risque si indisponibilité
  • ❌ Capacité de production limitée

Idéal pour : petits sites vitrines, budgets serrés, projets simples

Agence

  • ✅ Équipe pluridisciplinaire (UX, design, dev, SEO)
  • ✅ Process structuré et garanties
  • ✅ Capacité à gérer des projets complexes
  • ❌ Coût plus élevé
  • ❌ Parfois moins de flexibilité
  • ❌ Interlocuteurs multiples

Idéal pour : projets moyens à complexes, besoin d’expertise variée, entreprises sans compétences techniques internes

Équipe interne

  • ✅ Connaissance parfaite du métier
  • ✅ Disponibilité continue
  • ✅ Pas de marge prestataire
  • ❌ Coût des recrutements
  • ❌ Risque de manquer de recul
  • ❌ Vision parfois limitée aux pratiques internes

Idéal pour : grandes structures, besoins d’évolution permanents, secteurs très spécifiques

L’approche hybride (équipe interne + accompagnement externe ponctuel) est souvent le meilleur compromis.

Que faire si le projet dérape (budget ou délai) ?

Les dérapages sont fréquents dans les projets web. Voici comment réagir :

Identifier rapidement les causes :

  • Périmètre mal défini au départ (effet tunnel)
  • Demandes de modifications successives (scope creep)
  • Problèmes techniques imprévus
  • Indisponibilité de ressources clés
  • Sous-estimation initiale

Actions correctives :

  1. Organiser un point d’urgence avec toutes les parties prenantes
  2. Re-prioriser impitoyablement : qu’est-ce qui est absolument indispensable pour la V1 ?
  3. Reporter en V2 tout ce qui n’est pas critique
  4. Revoir le planning de manière réaliste
  5. Formaliser les décisions par écrit pour éviter de nouveaux changements
  6. Mettre en place un suivi hebdomadaire strict

Prévention :

  • Définir un périmètre clair et contractualisé
  • Prévoir une marge de manoeuvre de 20% sur budget et délais
  • Instaurer un process de validation formelle à chaque étape
  • Limiter le nombre de décideurs
  • Accepter qu’un projet parfait n’existe pas

Quand faut-il communiquer sur la refonte auprès des utilisateurs ?

La communication est souvent négligée, alors qu’elle peut faciliter grandement l’adoption.

Avant la mise en ligne :

  • Annoncez la refonte 2-3 semaines avant si les changements sont majeurs
  • Expliquez les bénéfices pour les utilisateurs (pas les détails techniques)
  • Prévenez d’éventuelles interruptions de service

Au moment de la mise en ligne :

  • Bannière explicative sur la page d’accueil
  • Email aux utilisateurs inscrits (newsletter, clients…)
  • Communication sur vos réseaux sociaux
  • Article de blog présentant les nouveautés

Après la mise en ligne :

  • Guide des nouveautés ou FAQ
  • Canal de feedback accessible (bouton visible, formulaire dédié)
  • Réponses rapides aux questions et bugs remontés
  • Remerciements pour les retours constructifs

Ton à adopter : Restez humble et à l’écoute. Évitez le « on a fait le plus beau site du monde ». Préférez : « Nous avons repensé votre expérience pour la rendre plus fluide. Vos retours nous aideront à l’améliorer encore. »

Refonte de site : par où commencer concrètement ?

Vous êtes convaincu qu’une refonte est nécessaire, mais vous ne savez pas par quel bout prendre le sujet ? Voici un plan d’action pragmatique.

Semaine 1 : Poser le diagnostic

Jour 1-2 : Analyser vos analytics

  • Exportez vos données Google Analytics des 12 derniers mois
  • Identifiez vos pages les plus visitées
  • Repérez vos tunnels de conversion et leurs taux
  • Notez les pages avec fort taux de rebond

Jour 3-4 : Faire un audit technique basique

  • Testez votre site sur PageSpeed Insights
  • Vérifiez votre site sur mobile (vraie navigation, pas simulation)
  • Listez les bugs ou dysfonctionnements connus
  • Identifiez les problèmes de sécurité éventuels

Jour 5 : Recueillir les retours internes

  • Interrogez vos équipes (commerciaux, service client, marketing)
  • Listez leurs frustrations et besoins
  • Compilez les retours clients reçus

Semaine 2 : Définir vos objectifs

Répondez à ces questions :

  • Pourquoi refondre maintenant ? (urgence vs opportunité)
  • Quels sont les 3 objectifs principaux ? (trafic, conversion, image…)
  • Quels KPI mesureront la réussite ?
  • Quel budget maximum pouvez-vous allouer ?
  • Quelle deadline est raisonnable ?

Formalisez un brief en une page avec :

  • Contexte et problématiques
  • Objectifs chiffrés
  • Budget et timing
  • Contraintes identifiées

Semaine 3-4 : Consulter des prestataires

Préqualifiez 3 à 5 prestataires :

  • Consultez leurs sites et portfolios
  • Vérifiez leurs références (clients similaires à vous)
  • Lisez les avis (Google, Trustpilot, LinkedIn)

Envoyez votre brief et organisez des rendez-vous :

  • Présentez votre contexte
  • Écoutez leur approche et méthodologie
  • Demandez des cas clients similaires
  • Questionnez sur leur gestion du SEO et de l’accessibilité

Comparez les devis reçus sur :

  • Le périmètre exact couvert
  • La méthodologie proposée
  • Le détail des livrables
  • Le planning
  • Les conditions de paiement
  • Les garanties et maintenance

Décision : Go ou No Go ?

Avant de signer, validez ces points :

  • ✅ Le prestataire a compris vos enjeux business
  • ✅ Sa méthodologie vous semble structurée
  • ✅ Le budget est réaliste et détaillé
  • ✅ Le planning tient compte de vos contraintes
  • ✅ Les références sont convaincantes
  • ✅ Le feeling humain est bon (vous allez collaborer 6 mois)
  • ✅ Les conditions contractuelles sont claires

Si tous ces points ne sont pas validés, continuez vos recherches plutôt que de vous précipiter.

Conclusion : une refonte réussie est une refonte préparée

Refondre son site web en 2025 n’est pas une décision anodine. C’est un projet structurant qui peut transformer votre présence digitale et vos performances business, ou au contraire détériorer ce qui fonctionnait déjà.

Les clés du succès tiennent en quelques principes :

Partir des données, pas des intuitions. Auditez avant de concevoir. Comprenez ce qui fonctionne et ce qui doit changer.

Impliquer les utilisateurs à chaque étape. Testez, interrogez, écoutez. Ce sont eux qui utiliseront le site, pas vous.

Penser SEO et accessibilité dès le jour 1. Ce ne sont pas des contraintes à traiter en fin de projet, mais des fondations à intégrer dès la conception.

Privilégier la méthodologie à la vitesse. Un projet qui prend 6 mois et qui réussit vaut mieux qu’un projet bâclé en 2 mois qui détruit votre référencement.

Anticiper la vie après le lancement. Un site est un organisme vivant qui nécessite des ajustements, des corrections, des évolutions. Prévoyez du budget et du temps pour l’après.

Ne pas vouloir tout changer d’un coup. Le mieux est l’ennemi du bien. Lancez avec l’essentiel, puis itérez en fonction des retours réels.

Une refonte réussie se mesure 6 mois après la mise en ligne, pas le jour J. Si vos KPI progressent, si vos utilisateurs sont satisfaits, si vos équipes sont autonomes et si votre site évolue régulièrement : vous avez réussi votre refonte.

Le reste n’est que détails techniques.


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Chez Sérieux, nous accompagnons les entreprises et organisations dans leurs projets de refonte avec une approche méthodique, centrée utilisateurs et orientée résultats.

Notre méthode :

Nos expertises spécifiques :

📍 Basés à Chartres, nous intervenons en région Centre-Val de Loire, à Paris et partout en France en remote.

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